Chasse aux ciseaux

Cette chasse est très payante au printemps car préventive, et très efficace si l’on trouve le bon endroit, celui où les frelonnes viennent se ravitailler, au sortir de l’hiver les sucres sont rares.

L’exercice est pratiqué sur un camélia à fleur simple très riche en nectar et dont les femelles fondatrices sont friandes. La tâche est grandement facilitée par les étamines longues et généreuses de cette fleur caractéristique qui font que la frelonne est obligée se s’immiscer complètement dans la fleur pour sucer le nectar au fond, la privant de toute surveillance arrière, position qui lui sera fatale si vous savez en profiter ! Cela ne dure que 10 à 15 secondes, puis elle recule et repart discrètement.

Ce qu’il faut ajouter à cette pratique de chasse est que si il n’y a pas de telles fleurs dans votre environnement, il y en a d’autres ! Là où sont les abeilles, sur les plantes nectarifères en fleur ou sur de jeunes feuilles qui se déploient. Celles du laurier palme, offrent deux gouttelettes de nectar à la base du dos de la jeune feuille. Jetez y un oeil, vous serez stupéfaits, car les frelonnes le savent et aiment bien, les fourmis aussi.

Quand la frelonne se délecte de nectar, elle fait peu attention à ce qui se passe autour ! Ouvrez les yeux, soyez rapide, précis et discret jusqu’à la découpe finale et vous ferez un carton. C’est beaucoup plus rapide, efficace, complet, radical et sélectif que le piégeage.

Si vous la loupez, elle revient dans la demi-heure, vous pourrez retenter votre chance, mais alors il faudra faire attention au vent et être à l’affût, face au vent. La cerise sur le gâteau de cette chasse, est que vous pouvez attraper toutes celles du quartier, ce sera le jack pot : pas de nid dans le quartier cette saison prochaine !

Dernière petite observation : les abeilles aussi ont le même plaisir à délecter le nectar dans une position tout aussi dangereuse, la frelonne en profite pour trouver facilement des protéines pour sa progéniture. Ceci est surement la raison pour laquelle les attaques de ruches ne démarrent que plus tard dans la saison, à partir de mi juin, mi juillet. Ainsi, la femelle fondatrice prend moins de risque qu’auprès d’une ruche, s’épuise moinsà capturer une abeille, fait le plein d’énergie avant de passer à l’attaque et profite d’un seul « aller retour au nid » pour les deux missions. Un peu comme quand on va faire les courses pour la semaine et qu’on en profite pour faire le plein de carburant.

 

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