Quand les arbres se dénudent, les nids de frelons chinois apparaissent !
Comme de gros jambons suspendus en haut des arbres, ils intriguent et font parler.
De couleur chamois quand le soleil est généreux, et plutôt grisâtre quand la pluie a sévi.
C’est à ce moment précis qu’on comprend pourquoi on a vu tant de frelons à pattes jaunes en automne sur les lierres en fleur, sur les raisins de la treille ou les fruitiers du jardin et sur l’étal du poissonnier ou dans le saule pleureur, ou partout ailleurs.
Il arrive souvent que ce sont les voisins qui profitent le plus du butinage et de leur présence. En effet, les frelons ne sont pas des hélicoptères. En vol, ils montent ou descendent avec un angle ne dépassant pas les 30°.
C’est aussi à ce moment qu’on réalise que « les frelons asiatiques ? Ce n’est pas que chez les autres ! » Mais que faire ?
Il est malheureusement trop tard pour intervenir sur le nid, surtout s’il est en hauteur et que le coût de l’intervention est important. Il faut savoir que chaque année, dès les premiers gels sérieux, les nids sont désertés et la colonie périt. Ces nids ne seront jamais ré-habités. Les femelles fondatrices nouvelle génération ont déjà quitté le nid et les plus tardives hibernent dans les parages, le reste de la troupe succombe au froid et à la pénurie de nourriture.
Le nid est abandonné, aucun frelon n’y remettra les pattes. Il devient donc inutile de le détruire. Ce sont les oiseaux : pies, corneilles, mésanges et autres, qui vont récupérer un peu des protéines que la colonie de « vespa velutina » a englouti à leur détriment.
Les intempéries s’occuperont des restes du nid. Et comme disait Ronsard : « en peu de temps, n’en sera plus nouvelle ».