C’est en automne qu’on prend conscience de la présence du frelon asiatique et de la réalité de l’invasion du quartier. Quand il y a un nid dans les parages, on voit des frelons partout, car ils sont partout, jusqu’à 1 kilomètre à la ronde. A ce moment de l’année, le nid est au maximum de sa grosseur. Il faut savoir qu’un nid de grosseur moyenne (40 à 50 centimètres de diamètre) contient aisément, de 3000 à 5000 individus adultes se nourrissant exclusivement de sucres ! Ça fait du monde à nourrir ! Quand un nid mesure 1 mètre de diamètre, c’est que c’est un marseillais qui l’a vu !
Toute cette armée est au service des larves presque aussi nombreuses et à nourrir exclusivement avec des protéines. On comprend pourquoi la prédation d’abeilles des ruches environnantes est privilégiée, car pouvant fournir à la colonie de frelon suffisamment de protéines (thorax d’abeille).
Lors du butinage, vespa velutina tournoie passant de fleur en fleur, fonçant sur les abeilles, les mouches ou autres, pour les capturer au passage, mais il n’est pas agressif envers l’humain. S’il s’agit de lierre qui borde un passage, coupez-en les fleurs proches et à hauteur d’homme, attendez la tombée de la nuit de préférence, les frelons auront cédé leur place. Laissez les fleurs hautes, elles feront des graines bien utiles aux oiseaux durant l’hiver. (Voir Article Blog de JP33)
- les fruits d’automne comme les pommes, les poires, les figues, les kiwis et surtout le raisin sont forts appréciés et subissent de gros dommages. Le frelon n’a que faire du prix de la bouteille et quand on pense au prix de certains grands crus de Sauternes, on se dit que les « harpes électriques » ne devraient pas tarder à faire fureur entre les rangs de vignes du Château d’Yquem. Attention, si vous cueillez un fruit avec un frelon entrain de le déguster car vous aurez droit à son dard. Alors la vigilance est de rigueur dans les vergers et durant des vendanges.
Dès que la froidure des gels d’hiver montre son nez, on peut observer le vol affolé et désordonné des derniers frelons. Ce sont les jeune femelles nées de l’année qui cherchent une cachette en urgence, pour hiberner. A partir de ce moment là, on ne voit plus de frelons, ils disparaissent de la vue. Il n’y a plus de sucres dans la nature, toute la colonie meure, hormis les jeunes femelles fécondées qui hibernent et seront les fondatrices de la saison suivante. Toutes les feuilles tombent et les nids apparaissent dans les arbres, mais il est trop tard et inutile de les détruire, la dispersion des femelles fondatrice est déjà faite.
Au contraire, les laisser bien en vue, peut servir de témoignage pour indiquer et rappeler à tous, que dès les premières douceurs du printemps, le cycle infernal de l’invasion recommencera. Un certain nombre de nids passeront inaperçus, car installés dans des endroits hors de vue. La seule pratique du piégeage sélectif dans un large voisinage pourra enrayer l’invasion dès le 15 février de chaque année et quand les températures atteignent les 13°Celsius.